Alimentation : besoins nutritionnels de la poule pondeuse
Une poule consomme en moyenne 115g en moyenne par jour. Elle produit environ 280 œufs par an, soit 8 à 9 fois son poids. L’aliment est donc un facteur essentiel qui doit être adapté aux besoins nutritionnels de l’animal. Il est important d’adapter les apports nutritionnels et la conduite d’élevage en fonction de la souche et du comportement de l’animal.
Pour un bon déroulement de la phase de production, il est primordial que l’élevage de la poulette futur pondeuse soit parfaitement maîtrisé.
En phase d’élevage l’énergie doit être apportée de préférence sous forme d’huile : 2,5 à 3% d’huiles. L'addition de matières grasses entraîne une amélioration de l’appétence de l’aliment et donc une augmentation de l'ingestion d'énergie. La diminution des taux de protéines et d’acides aminés (changement de formule) doit être raisonnée en fonction de l’évolution du calibre des œufs et non pas intervenir à date fixe.
L’aliment doit également être apporté à une granulométrie correcte. La consommation d’aliment peut être diminuée lorsque l’aliment est trop finement broyé. Il en résulte donc une baisse des performances avec une réduction du taux de ponte et du calibre de l’œuf. Inversement, une part trop grande de grosses particules, qui sont particulièrement appétentes, accroît les risques de compétition aux gamelles, entraînant une alimentation déséquilibrée pour une partie du cheptel.
Alimentation en période chaude
Comment réagit l’animal :
Lorsque la température extérieure augmente, les échanges thermiques avec le milieu extérieur diminuent. La circulation périphérique augmente pour accélérer les déperditions de chaleur au niveau de la crête, des pattes et des barbillons et les ailes s’écartent. Lorsque la température critique est atteinte, la température corporelle augmente, l’élimination se réalise essentiellement par les voies respiratoires (accélération du rythme cardiaque et respiratoire).
L’ingéré énergétique et la synthèse protéique diminuent au fur et à mesure de l’augmentation de la température corporelle et de la mise en place des phénomènes de thermorégulation. Ainsi, l’augmentation de la température corporelle entraîne immédiatement l’arrêt de la consommation d’aliment avec pour conséquence, une baisse des performances et de la croissance. Si les conditions d’ambiance deviennent trop défavorables, les mortalités apparaissent.
Impact sur les performances :
Effets de la chaleur sur :
Attention : Ces données sont indicatives car la vitesse d’air et l’hygrométrie influent sur la thermorégulation.
Que faire ?
Les techniques consistant à accroître les déperditions de chaleur ou à favoriser la consommation aux heures les plus fraîches (programme lumineux, horaires d’alimentation) contribuent à réduire l’impact de la chaleur.
Avoir des horaires d’éclairement adaptés : éclairer tôt le matin et 1h30 à 2h en milieu de nuit.
Adapter les horaires d’alimentation : Distribuer 2/3 de l’aliment environ 6h avant l’extinction pour que les poules disposent d’aliment la nuit et le matin. Eviter que les poules soit en digestion en début d’après midi à un moment où les conditions climatiques sont difficiles.
Adapter les techniques d’alimentation : un aliment ayant une bonne granulométrie (au moins 75% de particules ente 0,5 et 3,2mm) réduit l’énergie nécessaire à la prise alimentaire. L’utilisation de carbonate de calcium particulaire est primordiale. Distribuer une eau fraîche (-10°C par rapport à la température extérieur) et de bonne qualité bactériologique. Consommation en période chaude : 300 ml/poule/jour. La vitamine C (1g/L d’eau) stimule la consommation d’eau et d’aliment.
Réduire la température ambiante : en isolant la toiture ou en l’arrosant.
Augmenter et refroidir la vitesse de l’air : la vitesse d’air doit être réglable et permettre une circulation d’air au niveau et entre les animaux. Le pad-cooling est basé sur un refroidissement de l’air par évaporation d’eau (perte de chaleur par convection). Il a l’inconvénient d’augmenter l’hygrométrie et donc de réduire les déperditions de chaleur par voie respiratoire. Il convient particulièrement aux régions sèches.
Source : Filières Avicoles.2015